Arrêtons de mentir sur la Pologne et regardons en face le totalitarisme progressiste

La semaine dernière s’est déroulée une campagne de désinformation sur la Pologne particulièrement inquiétante pour notre pays et tout le continent européen. La presse française et des élus européens ont diffusé, de façon massive, de fausses informations qui ont permis le vote, à une majorité quasi soviétique (492 voix contre 141), d’une « Proclamation de l'UE comme zone de liberté LGBT ». Cette campagne contre la Pologne n’est pas la première et surement pas la dernière. Si vous suivez l’actualité vous n’avez pu échapper à un politicien ou un commentateur affirmant avec grandiloquence que la Pologne menaçait les valeurs européennes. Mais lesquelles ? Concrètement ?
 Arrêtons de mentir sur la Pologne et regardons en face le totalitarisme progressiste

Il n’existe aucun endroit interdit aux homosexuels en Pologne

Reprenons la dernière campagne de désinformation. Elle a commencé en 2020, la presse et les élus progressistes étaient vent debout contre l’instauration en Pologne par des collectivités locales de soi-disant « zones sans LGBT », c’est-à-dire comme l’a affirmé le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Clément Beaune, sur France Inter le 29 juillet 2020 : « des zones, parfois déclarées par des municipalités, dites LGBT FREE, c’est-à-dire des commerces, des quartiers de centre-ville, où l’on dit que les gens en raison de leurs orientations sexuelles ne sont pas les bienvenus ».  Ce qui est totalement faux, car de tels comportements homophobes seraient immédiatement réprimés par la loi polonaise. D’ailleurs ces derniers jours de nombreux médias ont dû inventer de nouvelles définitions de ces zones et on a constaté un glissement sémantique tant le mensonge était gros. Ils ne parlent plus de « zones sans LGBT » mais de « zones anti-LGBT » où « les élus polonais s’abstiennent de toute action prônant la tolérance à l’égard des personnes LGBT et de fournir une aide financière aux ONG qui œuvrent en faveur de l’égalité des droits». Passons sur ces différentes versions et attardons-nous sur ces collectivités locales polonaises vouées aux gémonies car, en réalité, elles ont décidé de résister à la culture néo marxiste en provenance des campus américains.

 

Ces courageuses collectivités locales polonaises qui refusent le diktat du politiquement correct

En Pologne, une centaine de collectivités locales ont promis à leurs administrés, effrayés par les images en provenance d’Occident et parfois même de Pologne, de ne soutenir en aucune manière toute organisation promouvant l’institutionnalisation des théories du genre, la « cancel culture » et autres «intersectionnalités des luttes». Ainsi ces communes se sont engagées à « protéger la famille, le mariage en tant qu'union d'une femme et d'un homme, la parentalité et la maternité, le droit à la protection de la vie de famille, le droit des parents d'élever leurs enfants selon leurs propres croyances et le droit de l'enfant d'être protégé contre la démoralisation. De ne pas interférer dans la sphère privée. De ne pas accepter l'installation illégale d'agents du politiquement correct dans les écoles.» Comme vous pouvez le constater il n’y a là rien d’homophobe, sauf à considérer que refuser le mariage homosexuel et les théories du genre soient homophobes. Dans tous les cas, pour revenir à notre sujet, en quoi le fait vouloir protéger la famille, le mariage entre un homme et une femme, refuser de se soumettre au politiquement correct va à l’encontre des valeurs européennes ? En quoi le droit donné aux parents d’élever leurs enfants selon leurs propres croyances va à l’encontre des valeurs européennes ?

 

La liberté d’expression, cette spécificité si européenne que les progressistes bafouent.

Nos médias et élus ne confondraient-ils pas valeurs du progressisme et valeurs européennes ? Nous pouvons d’autant plus nous interroger que dans tout l’Occident, les citoyens ouvertement chrétiens et conservateurs sont de plus en plus exclus du débat public et des postes à responsabilité dans les administrations, grands groupes, universités, partis politiques, syndicats, médias, industries des loisirs et de la culture. Il existe même un véritable harcèlement judiciaire dès que les hérauts du conservatisme expriment leurs opinions sur l’immigration, l’islam et désormais, avec les poursuites judiciaires contre Jean-Pierre Maugendre, la remise en cause du mariage homosexuel. Chercher à limiter la liberté d’expression, n’est-ce pas aller à l’encontre des valeurs européennes ? A l’inverse le politiquement correct n’est-il pas une « valeur » progressiste ?

 

La Pologne, l’endroit le plus sûr pour les femmes en Europe.

Certains répondront qu’il existe certainement des abus chez nous, mais tout de même, cela est sans commune mesure avec les droits bafoués des Polonaises. Pourtant la Pologne est le pays d’Europe où il y a le moins de viols et de violences faites aux femmes. C’est l’un des pays où les inégalités salariales entre femmes et hommes sont les plus basses. Le deuxième pays pour le pourcentage de femmes occupant des postes de direction. Certes les médias français présentent l’IVG - qui est interdite en Pologne - comme le plus grand droit humain en toute démocratie, mais en quoi serait-ce une valeur européenne ? Où est le respect de nos valeurs européennes quand en France nous légalisons le droit de tuer des enfants à naître au bout de 9 mois de grossesse pour « détresse psycho-sociale » de la mère ? Encore une fois n’est-ce pas confondre valeurs européennes et valeurs progressistes ?

 

Le pluralisme des médias est bien plus respecté en Pologne qu’en France

Le droit à l’avortement étant désormais sacré en France, évitons de blasphémer et abordons un autre sujet d’inquiétude des commentateurs :  celui de la TV publique polonaise ou certains journaux proches du pouvoir. En Pologne, environ un tiers des médias sont conservateurs comme le pouvoir en place et les deux tiers restant tirent à boulets rouges sur le gouvernement. Peut-on en dire autant en France ? Il ne me semble pas que le service public français fasse preuve de pluralisme et d’impartialité. Quand vous écoutez les commentateurs dans les médias privés, ne trouvez-vous pas que ceux de centre gauche et de centre droit sont excessivement surreprésentés par rapport aux résultats des dernières élections ? Et ceux promouvant l’arrêt complet de l’immigration ne sont-ils pas largement sous-représentés ?

 

L’Europe occidentale s’achemine vers un régime à parti unique.

Abordons enfin la question des menaces sur l’État de droit en Pologne, qui est en fait la question de savoir si l’Europe occidentale ne s’achemine pas vers un régime à parti unique. Si vous trouvez cette assertion déplacée, il est urgent que vous lisiez l’excellente tribune dans Le Figaro de la grande constitutionnaliste et vice-présidente de l’Association française de droit constitutionnel, Anne-Marie Le Pourhiet : «A-t-on encore le droit de choisir un gouvernement conservateur en Europe ?»Dans cette tribune, Anne-Marie Le Pourhiet  démontre avec brio que des juges et des dirigeants européens ont une démarche idéologique déguisée en défense de l’État de droit : « Les accusations de violation de «l’État de droit» portées contre certains États de l’Union européenne, membres de ce que l’on appelle le groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), soulèvent la très grave question de la manipulation des concepts juridiques opérée dans le but de refuser aux nations européennes leur droit à l’autodétermination démocratique. (…) Ce que l’Union désigne sous le terme d’« État de droit », c’est l’idéologie progressiste et multiculturaliste anglo-saxonne, importée des campus américains (…) Il reste alors à se poser les questions majeures auxquelles il va falloir honnêtement répondre. Oui ou non, les peuples des États membres de l’UE ont-ils encore le droit de s’autodéterminer par des élections et des référendums libres ? Oui ou non, le choix d’un bulletin de vote «conservateur» est-il encore possible en Europe où seuls sont acceptés les bulletins estampillés «progressiste»? »

 

Soyons honnêtes avec nous-mêmes quelques instants.

Peut-on nier que tout ce qui a fait la grandeur et la richesse de l’Europe fait l’objet d’une déconstruction systématique par les progressistes ? La liberté d’expression est censurée par le politiquement correct, la démocratie est soumise aux désidératas des technocrates des hautes juridictions, la Nation est ravalée au rang de concept fasciste, la chrétienté est considérée comme une vieillerie insalubre. Le but ultime des progressistes peut paraître alléchant : faire de chacun d’entre nous un homme sans limite dans nos droits. Mais pour ce faire, il faut détruire les solidarités familiales, religieuses, nationales. Vous comprendrez facilement que dans cette Europe qui veut, au final, se suicider, la Pologne fait tache. Le débat y est virulent, contradictoire et pluraliste. Le politiquement correct n’y fait pas sa loi. Les solidarités familiales religieuses et nationales y sont les plus fortes de toute l’Europe d’aujourd’hui. La Pologne est l’incarnation de la vraie Europe, c’est cela que certains essayent d’ensevelir sous un torrent de boue. Ce qui est en jeu, ce n’est pas tant la Pologne qu’un changement radical de valeurs via, peut-être, la plus grande entreprise d’ingénierie sociale qu’ait connue l’Humanité.

 

De l’urgence de la séparation du progressisme et de l’État.

Les habitants des pays de l’Est ayant vécu sous un régime totalitaire communiste ont cette chance de pouvoir reconnaître une idéologie marxiste qui confisque l’État et la totalité des activités de la société. Pour nombre d’intellectuels de ces pays, le progressisme n’est qu’une vulgaire resucée néo-marxiste ayant remplacé la lutte des classes par l’intersectionnalité des luttes. Remarquez d’ailleurs qu’en France en 40 ans les cercles progressistes ont pratiqué à grande échelle l’entrisme trotskiste. Ils ont intégré les plus hautes instances des écoles, universités, justice et partis et syndicats ont recommandé les leurs. Une fois majoritaires, ils pratiquent un sectarisme systématique : empêchent les non-progressistes d’arriver à de hautes fonctions et désignent à la vindicte populaire toute personne n’étant pas dans le politiquement correct. Comment ne pas voir la prochaine étape, déjà en cours, celle du conditionnement de nos enfants afin qu’ils rejettent les anciennes valeurs ? Il est grand temps pour tout un chacun d’ouvrir les yeux et de prendre position. Le progressisme devient une religion officielle avec ses crédos et ses anathèmes. Aussi est-il urgent d’imposer, dans les délais les plus brefs, la séparation du progressisme et de l’État.

Patrick EDERY, éditorialiste à Tygodnik Solidarność


Oceń artykuł
Wczytuję ocenę...

 

POLECANE
Dramat w Niemczech. Polka wśród ofiar śmiertelnych z ostatniej chwili
Dramat w Niemczech. Polka wśród ofiar śmiertelnych

47-letnia Polka jest jedną z ofiar śmiertelnych wypadku autobusowego, do którego doszło w środę na autostradzie A9 w pobliżu Lipska na wschodzie Niemiec. Policja przekazała w czwartek informacje na temat tożsamości trzech spośród czterech osób zabitych w wypadku.

Dziwne zachowanie Kołodziejczaka na spotkaniu z Ukraińcami. Jest reakcja wiceministra z ostatniej chwili
Dziwne zachowanie Kołodziejczaka na spotkaniu z Ukraińcami. Jest reakcja wiceministra

W środę i w czwartek przedstawiciele resortów infrastruktury, funduszy, rozwoju, finansów, aktywów państwowych oraz rolnictwa uczestniczyli w spotkaniach ze stroną ukraińską. W sieci Ukraińcy opublikowali zdjęcie z nietypową pozą Michała Kołodziejczaka. Jest reakcja wiceministra.

Zełenski: Nie mamy już prawie artylerii z ostatniej chwili
Zełenski: Nie mamy już prawie artylerii

Rosja na 100 proc. wykorzystuje przerwę we wsparciu USA dla Ukrainy; nie mamy już prawie w ogóle artylerii - powiedział w wyemitowanym w czwartek wywiadzie dla amerykańskiej telewizji CBS prezydent Ukrainy Wołodymyr Zełenski. Ostrzegł, że bez amerykańskiego wsparcia Ukraina przegra, a wojna bardzo szybko może "przyjść do Europy".

Dramatyczne wyznanie Zbigniewa Ziobry z ostatniej chwili
Dramatyczne wyznanie Zbigniewa Ziobry

"Choroba bardzo przyspieszyła. W ciągu miesiąca schudłem 10 kilogramów, pojawiły się bardzo mocne bóle i towarzyszył mi coraz większy problem z głosem" - powiedział w programie "Debata Dnia" o stanie swojego zdrowia Zbigniew Ziobro.

Naukowy wieczór z dr Kaweckim: Przez 10 lat Polak nominował do Nobla z fizyki Wiadomości
Naukowy wieczór z dr Kaweckim: Przez 10 lat Polak nominował do Nobla z fizyki

Przez ponad 10 lat Polak formalnie nominował do Nagród Nobla z fizyki! To pierwszy przypadek, gdy opinia publiczna się o tym dowiaduje.

Były minister Tuska zaatakował Dominika Tarczyńskiego: Bedzie miał proces z ostatniej chwili
Były minister Tuska zaatakował Dominika Tarczyńskiego: "Bedzie miał proces"

Były minister finansów, Jan Vincent Rostowski zaatakował na Twitterze [X] Dominika Tarczyńskiego. "Będzie miał proces za publikowanie obrzydliwych fake newsów" - odpowiada europoseł Prawa i Sprawiedliwości

Adam Bodnar powinien podać się do dymisji z ostatniej chwili
"Adam Bodnar powinien podać się do dymisji"

Radosław Fogiel, poseł PiS uważa, że służby złamały prawo, wchodząc do domu b. ministra sprawiedliwości Zbigniewa Ziobry. Jak mówił w czwartek w Studiu PAP, w jego ocenie prokurator Marzena Kowalska i szef MS Adam Bodnar powinni za to ponieść odpowiedzialność i podać się do dymisji.

Ukraińcy opublikowali specyficzne zdjęcie Kołodziejczaka. Zachowywał się dziwnie. Wybiegał z pokoju, pociągał nosem z ostatniej chwili
Ukraińcy opublikowali specyficzne zdjęcie Kołodziejczaka. "Zachowywał się dziwnie. Wybiegał z pokoju, pociągał nosem"

W środę i w czwartek przedstawiciele resortów infrastruktury, funduszy, rozwoju, finansów, aktywów państwowych oraz rolnictwa uczestniczyli w spotkaniach ze stroną ukraińską. W sieci Ukraińcy opublikowali zdjęcie z nietypową pozą Michała Kołodziejczaka.

Zastępca Bodnara: Co Pan zamierza zrobić Panie Ministrze? Wiadomości
Zastępca Bodnara: Co Pan zamierza zrobić Panie Ministrze?

Dziś opinią publiczną wstrząsnęły fakty przedstawione w artykule Patryka Słowika "Sienkiewicz, Wrzosek, Wolne Sądy i wniosek. Jak prokurator walczyła o wolne media". Neoprokuratura opublikowała komunikat o tym, że zajmuje się opisanym w artykule wątkami. Do sprawy odniósł się również prokurator Michał Ostrowski, powołany za czasów Zbigniewa Ziobry, ale pełniący nadal obowiązki, zastępca Prokuratora Generalnego. Prokuratorem Generalnym, wbrew zapowiedziom rozdzielenia tych funkcji, jest obecnie minister sprawiedliwości Adam Bodnar.

Rosyjski myślwiec zestrzelony z ostatniej chwili
Rosyjski myślwiec zestrzelony

Rosyjski myśliwiec Su-35 runął w czwartek do morza w pobliżu Sewastopola na okupowanym przez Rosję Krymie; według wstępnych doniesień pilot przeżył, a maszyna mogła zostać zestrzelona omyłkowo przez rosyjską obronę przeciwlotniczą - podało Radio Swoboda.

REKLAMA

Arrêtons de mentir sur la Pologne et regardons en face le totalitarisme progressiste

La semaine dernière s’est déroulée une campagne de désinformation sur la Pologne particulièrement inquiétante pour notre pays et tout le continent européen. La presse française et des élus européens ont diffusé, de façon massive, de fausses informations qui ont permis le vote, à une majorité quasi soviétique (492 voix contre 141), d’une « Proclamation de l'UE comme zone de liberté LGBT ». Cette campagne contre la Pologne n’est pas la première et surement pas la dernière. Si vous suivez l’actualité vous n’avez pu échapper à un politicien ou un commentateur affirmant avec grandiloquence que la Pologne menaçait les valeurs européennes. Mais lesquelles ? Concrètement ?
 Arrêtons de mentir sur la Pologne et regardons en face le totalitarisme progressiste

Il n’existe aucun endroit interdit aux homosexuels en Pologne

Reprenons la dernière campagne de désinformation. Elle a commencé en 2020, la presse et les élus progressistes étaient vent debout contre l’instauration en Pologne par des collectivités locales de soi-disant « zones sans LGBT », c’est-à-dire comme l’a affirmé le secrétaire d’Etat français aux affaires européennes, Clément Beaune, sur France Inter le 29 juillet 2020 : « des zones, parfois déclarées par des municipalités, dites LGBT FREE, c’est-à-dire des commerces, des quartiers de centre-ville, où l’on dit que les gens en raison de leurs orientations sexuelles ne sont pas les bienvenus ».  Ce qui est totalement faux, car de tels comportements homophobes seraient immédiatement réprimés par la loi polonaise. D’ailleurs ces derniers jours de nombreux médias ont dû inventer de nouvelles définitions de ces zones et on a constaté un glissement sémantique tant le mensonge était gros. Ils ne parlent plus de « zones sans LGBT » mais de « zones anti-LGBT » où « les élus polonais s’abstiennent de toute action prônant la tolérance à l’égard des personnes LGBT et de fournir une aide financière aux ONG qui œuvrent en faveur de l’égalité des droits». Passons sur ces différentes versions et attardons-nous sur ces collectivités locales polonaises vouées aux gémonies car, en réalité, elles ont décidé de résister à la culture néo marxiste en provenance des campus américains.

 

Ces courageuses collectivités locales polonaises qui refusent le diktat du politiquement correct

En Pologne, une centaine de collectivités locales ont promis à leurs administrés, effrayés par les images en provenance d’Occident et parfois même de Pologne, de ne soutenir en aucune manière toute organisation promouvant l’institutionnalisation des théories du genre, la « cancel culture » et autres «intersectionnalités des luttes». Ainsi ces communes se sont engagées à « protéger la famille, le mariage en tant qu'union d'une femme et d'un homme, la parentalité et la maternité, le droit à la protection de la vie de famille, le droit des parents d'élever leurs enfants selon leurs propres croyances et le droit de l'enfant d'être protégé contre la démoralisation. De ne pas interférer dans la sphère privée. De ne pas accepter l'installation illégale d'agents du politiquement correct dans les écoles.» Comme vous pouvez le constater il n’y a là rien d’homophobe, sauf à considérer que refuser le mariage homosexuel et les théories du genre soient homophobes. Dans tous les cas, pour revenir à notre sujet, en quoi le fait vouloir protéger la famille, le mariage entre un homme et une femme, refuser de se soumettre au politiquement correct va à l’encontre des valeurs européennes ? En quoi le droit donné aux parents d’élever leurs enfants selon leurs propres croyances va à l’encontre des valeurs européennes ?

 

La liberté d’expression, cette spécificité si européenne que les progressistes bafouent.

Nos médias et élus ne confondraient-ils pas valeurs du progressisme et valeurs européennes ? Nous pouvons d’autant plus nous interroger que dans tout l’Occident, les citoyens ouvertement chrétiens et conservateurs sont de plus en plus exclus du débat public et des postes à responsabilité dans les administrations, grands groupes, universités, partis politiques, syndicats, médias, industries des loisirs et de la culture. Il existe même un véritable harcèlement judiciaire dès que les hérauts du conservatisme expriment leurs opinions sur l’immigration, l’islam et désormais, avec les poursuites judiciaires contre Jean-Pierre Maugendre, la remise en cause du mariage homosexuel. Chercher à limiter la liberté d’expression, n’est-ce pas aller à l’encontre des valeurs européennes ? A l’inverse le politiquement correct n’est-il pas une « valeur » progressiste ?

 

La Pologne, l’endroit le plus sûr pour les femmes en Europe.

Certains répondront qu’il existe certainement des abus chez nous, mais tout de même, cela est sans commune mesure avec les droits bafoués des Polonaises. Pourtant la Pologne est le pays d’Europe où il y a le moins de viols et de violences faites aux femmes. C’est l’un des pays où les inégalités salariales entre femmes et hommes sont les plus basses. Le deuxième pays pour le pourcentage de femmes occupant des postes de direction. Certes les médias français présentent l’IVG - qui est interdite en Pologne - comme le plus grand droit humain en toute démocratie, mais en quoi serait-ce une valeur européenne ? Où est le respect de nos valeurs européennes quand en France nous légalisons le droit de tuer des enfants à naître au bout de 9 mois de grossesse pour « détresse psycho-sociale » de la mère ? Encore une fois n’est-ce pas confondre valeurs européennes et valeurs progressistes ?

 

Le pluralisme des médias est bien plus respecté en Pologne qu’en France

Le droit à l’avortement étant désormais sacré en France, évitons de blasphémer et abordons un autre sujet d’inquiétude des commentateurs :  celui de la TV publique polonaise ou certains journaux proches du pouvoir. En Pologne, environ un tiers des médias sont conservateurs comme le pouvoir en place et les deux tiers restant tirent à boulets rouges sur le gouvernement. Peut-on en dire autant en France ? Il ne me semble pas que le service public français fasse preuve de pluralisme et d’impartialité. Quand vous écoutez les commentateurs dans les médias privés, ne trouvez-vous pas que ceux de centre gauche et de centre droit sont excessivement surreprésentés par rapport aux résultats des dernières élections ? Et ceux promouvant l’arrêt complet de l’immigration ne sont-ils pas largement sous-représentés ?

 

L’Europe occidentale s’achemine vers un régime à parti unique.

Abordons enfin la question des menaces sur l’État de droit en Pologne, qui est en fait la question de savoir si l’Europe occidentale ne s’achemine pas vers un régime à parti unique. Si vous trouvez cette assertion déplacée, il est urgent que vous lisiez l’excellente tribune dans Le Figaro de la grande constitutionnaliste et vice-présidente de l’Association française de droit constitutionnel, Anne-Marie Le Pourhiet : «A-t-on encore le droit de choisir un gouvernement conservateur en Europe ?»Dans cette tribune, Anne-Marie Le Pourhiet  démontre avec brio que des juges et des dirigeants européens ont une démarche idéologique déguisée en défense de l’État de droit : « Les accusations de violation de «l’État de droit» portées contre certains États de l’Union européenne, membres de ce que l’on appelle le groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), soulèvent la très grave question de la manipulation des concepts juridiques opérée dans le but de refuser aux nations européennes leur droit à l’autodétermination démocratique. (…) Ce que l’Union désigne sous le terme d’« État de droit », c’est l’idéologie progressiste et multiculturaliste anglo-saxonne, importée des campus américains (…) Il reste alors à se poser les questions majeures auxquelles il va falloir honnêtement répondre. Oui ou non, les peuples des États membres de l’UE ont-ils encore le droit de s’autodéterminer par des élections et des référendums libres ? Oui ou non, le choix d’un bulletin de vote «conservateur» est-il encore possible en Europe où seuls sont acceptés les bulletins estampillés «progressiste»? »

 

Soyons honnêtes avec nous-mêmes quelques instants.

Peut-on nier que tout ce qui a fait la grandeur et la richesse de l’Europe fait l’objet d’une déconstruction systématique par les progressistes ? La liberté d’expression est censurée par le politiquement correct, la démocratie est soumise aux désidératas des technocrates des hautes juridictions, la Nation est ravalée au rang de concept fasciste, la chrétienté est considérée comme une vieillerie insalubre. Le but ultime des progressistes peut paraître alléchant : faire de chacun d’entre nous un homme sans limite dans nos droits. Mais pour ce faire, il faut détruire les solidarités familiales, religieuses, nationales. Vous comprendrez facilement que dans cette Europe qui veut, au final, se suicider, la Pologne fait tache. Le débat y est virulent, contradictoire et pluraliste. Le politiquement correct n’y fait pas sa loi. Les solidarités familiales religieuses et nationales y sont les plus fortes de toute l’Europe d’aujourd’hui. La Pologne est l’incarnation de la vraie Europe, c’est cela que certains essayent d’ensevelir sous un torrent de boue. Ce qui est en jeu, ce n’est pas tant la Pologne qu’un changement radical de valeurs via, peut-être, la plus grande entreprise d’ingénierie sociale qu’ait connue l’Humanité.

 

De l’urgence de la séparation du progressisme et de l’État.

Les habitants des pays de l’Est ayant vécu sous un régime totalitaire communiste ont cette chance de pouvoir reconnaître une idéologie marxiste qui confisque l’État et la totalité des activités de la société. Pour nombre d’intellectuels de ces pays, le progressisme n’est qu’une vulgaire resucée néo-marxiste ayant remplacé la lutte des classes par l’intersectionnalité des luttes. Remarquez d’ailleurs qu’en France en 40 ans les cercles progressistes ont pratiqué à grande échelle l’entrisme trotskiste. Ils ont intégré les plus hautes instances des écoles, universités, justice et partis et syndicats ont recommandé les leurs. Une fois majoritaires, ils pratiquent un sectarisme systématique : empêchent les non-progressistes d’arriver à de hautes fonctions et désignent à la vindicte populaire toute personne n’étant pas dans le politiquement correct. Comment ne pas voir la prochaine étape, déjà en cours, celle du conditionnement de nos enfants afin qu’ils rejettent les anciennes valeurs ? Il est grand temps pour tout un chacun d’ouvrir les yeux et de prendre position. Le progressisme devient une religion officielle avec ses crédos et ses anathèmes. Aussi est-il urgent d’imposer, dans les délais les plus brefs, la séparation du progressisme et de l’État.

Patrick EDERY, éditorialiste à Tygodnik Solidarność



Oceń artykuł
Wczytuję ocenę...

 

Polecane
Emerytury
Stażowe