Les médias en danger en Pologne ?
Non, les médias audiovisuels ne sont pas en danger en Pologne.
La loi dite "Lex TVN" votée au parlement le 11 août 2021 prévoit que, une entreprise d'un pays non-membres de l'Union européenne ne puisse pas acquérir plus de 49 % du capital d'une chaîne ou d'un groupe audiovisuel.
Ce qui n'est pas du goût de l'Américain Discovery, propriétaire du groupe de télévision polonaise privée TVN.
Cette loi oblige de facto Discovery à vendre une grande partie de ses parts à des entreprises polonaises, pour être en conformité avec la dite loi et que le groupe puisse émettre.
Ce qui n'est pas du goût de certains financiers dont Georges Soros actionnaire de plusieurs groupes de presse, de radio et télé polonais et qui a des relais dans la presse française, parmi lesquels Sylvie Kaufmann du Monde et le secrétaire d'État Clément Beaune, tout les deux, sont ou ont été membres du think tank sorosien l'ECFR.
https://twitter.com/CBeaune/status/1425768690318983173?s=19
Certains membres du gouvernement américain ne sont pas ravis. Et on connaît la capacité de frappe et de nuisance du soft power made in USA.
Ce qui prouve, que la Pologne ne mène pas sa politique à l'aune de l'oncle Sam. Contrairement à ce que les canaux médiatiques français laissent entendre.
Suite à ce vote, le député Dobromir Sośnierz d'un groupe d'opposition ( Konfederacja) qui a voté pour la loi, s'est retrouvé pris à partie et agressé dans la rue, par un groupe de personnes composé de journalistes de Polsat (groupe de télévision privée) et de personnes se présentant comme des téléspectateurs de TVN prétendant défendre la liberté d'expression. Parmi lesquels des activistes du KOD (comité de défense de la démocratie), mouvement anti gouvernement et largement arrosé part des fonds allemands.
Comme évoqué précédemment, dans les colonnes de Tysol France*, le groupe de presse locale Polska Press ancienne propriété de l'Allemand Axel Springer, a été rachetée, par le géant Polonais de la pétrochimie PKN Orlen que l'on dit proche du parti au pouvoir, le PiS.
Depuis ce rachat, la presse régionale et locale polonaise est toujours aussi libre que soit sur la ligne éditoriale ou sur les sujets traités. Et ceux qui tiraient sur le gouvernement, continuent à tirer sur le gouvernement polonais.
Les médias audiovisuels polonais privés continueront eux aussi à tirer à boulets rouges sur le gouvernement polonais.
Les médias français peuvent dormir tranquille !
Pour rappel :
Cette loi, émane de la promesse faite par le gouvernement polonais, de repolonisation de l'économie. Effectivement, le patriotisme économique et le protectionnisme intelligent font partie des engagements du gouvernement polonais.
A vrai dire depuis des années, je jongle entre la presse et les télés et radios polonaises et françaises. Et je puis vous assurer que, la qualité des programmes, le travail d'investigation, la liberté de ton et le pluralisme ce n'est pas en France qu'on les rencontre.
Florian Marek.