Etats Unis: un gynécologue pratique des IVG illégales pour être poursuivi
Celui-ci publie une tribune dans le Washington Post, se vantant de transgresser la loi, qui désormais interdit l’IVG dès que les battements du cœur du fœtus sont perceptibles, soit à 6 semaines de grossesse.
Il souhaite de cette façon pouvoir remettre en cause la constitutionnalité de la loi, et évoque « son obligation de soin » envers sa patiente.
Une rhétorique que l’on retrouve en France. L’IVG serait devenue un « soin » : que soigne t- on ?
Rien en réalité. On se contente simplement de trouver des mots permettant de se donner bonne conscience à peu de frais.
En France, nous avons eu le manifeste des 343 salopes, ces femmes revendiquant d’avoir avorté, pour demander la dépénalisation de l’IVG. Aujourd’hui, nous avons les médecins qui revendiquent d’avorter des foetus au-delà du seuil légal : comment un tel aveuglement est-il possible ?
Cet aveuglement est lié à l’idéologie qui propage l’ivégisme comme outil de liberté, quand celui-ci n’est qu’un conditionnement doublé d’un déni, menant au désespoir et à la mort.
En attendant, le Docteur Alan Braid a déclaré, probablement très fier de lui : « je sais très bien qu’il pourrait y avoir des conséquences légales, mais je veux être certain que le pari du Texas, qui cherche à éviter l’examen de sa loi clairement anticonstitutionnelle ( selon lui), ne marche pas ».
La Cour Suprême, à majorité conservatrice, n’a pas statué sur la constitutionnalité de la loi texane, pour des questions de « procédure » : en effet, le texte prévoit de confier l’application de la mesure aux citoyens « exclusivement » , appelés à porter plainte contre toute personne qui aurait favorisé ou aidé une femme à avorter au-delà de 6 semaines de grossesse.
En avouant avoir explicitement transgressé la loi, le Docteur Braid espère qu’une plainte sera déposée contre lui. Il semble que le mouvement provie américain ( Operation Rescue ) n’ait pas l’intention de tomber dans le panneau, et ait déposé un recours devant les autorités pour suspendre la licence du Dr Brand, selon Ouest France.
En France, le paradigme est inverse : ceux qui incitent à avorter sont couverts par la loi, tandis que ceux qui essaient de dissuader une femme d’avorter s’exposent à des poursuites. Tout acte, discours ou même opinion défavorable à l’avortement peut être considérée comme une « tentative d’entrave à l’IVG» et est pénalement attaquable.
Ceux qui évoquent au sujet de l’IVG la défense de la « liberté » sont en réalité loin de mesurer tout ce que cette idéologie entraîne avec elle de menace, pression, entrave à la justice et à la liberté.
Mais pour le comprendre, il faut remettre les choses à l’endroit, défaire entièrement les soubassements théoriques de l’idéologie, pour regarder enfin la réalité telle qu’elle est : la pulsation d’un cœur qui bat devrait être en soi une preuve absolue d’interdiction.
Sabine Faivre