La Pologne renvoie la CJUE dans ses pénates
Le Tribunal constitutionnel vient de répondre à une saisine du Premier ministre Mateusz Morawiecki.
Saisine concernant les domaines de compétences de la CJUE et visant à savoir dans quel cas, le droit polonais prévalait sur le droit européen.
Le Tribunal constitutionnel polonais, dans sa décision du 7 octobre 2021, a déclaré qu'uniquement le droit polonais pouvait s'appliquer dans les domaines, où les transferts de compétences et de souveraineté n'ont pas été faits en vertu des traités ratifiés.
La CJUE ne peut donc pas, interférer sur le droit polonais dès lors qu'il s'agit de décisions prises, de lois votées hors cadre des traités.
Une décision similaire à celle de la Cour constitutionnelle allemande de Karlsruhe du 5 mai 2020.
Et pourtant, cela n'a pas fait pousser des cris d'orfraie à la nomenklatura euro-progressiste.
Il faut saluer la ténacité du Premier ministre polonais et de son gouvernement, qui ont subi des pressions et du chantage de la part de la Commission européenne.
Pressions dans le but, de faire retirer la saisine du Tribunal constitutionnel.
Des lettres d'intimidation ont été envoyées par des commissaires aux membres du gouvernement de Pologne, comme le rapportait Zbigniew Ziobro ministre polonais de la Justice.
Nous avions évoqué les pressions de la Commission dans notre article, sur les fonds européens bloqués du 8 septembre 2021.
Une décision, qui ravit les internautes polonais comme le note la version polonaise de Tysol.
Une décision, qui fait valoir la primauté des aspirations populaires face aux institutions européennes non élues.
Une décision, qui rappelle à tous, que la toute puissance de l'Union européenne a ces limites.
Florian Marek, chroniqueur Tysol