Stefan Michnik, le bourreau communiste protégé par la Suède
L'histoire d'une ignoble personne, un pétochard en cavale, qui a fait couler le sang pendant la stalinisation de la Pologne post Seconde Guerre mondiale.
Un communiste, qui a condamné à mort des dizaines de Polonais parmi lesquels, des héros de la Résistance polonaise.
Stefan Michnik ici commence la vie d'un agent du macabre.
Stefan Michnik est né en 1929, il est le fils de Samuel Rosenbusch avocat aux idées trotskistes et de Helena Michnik institutrice. Le communisme pour lui, c'est une affaire de famille.
En 1948, il devient secrétaire de l'Association de la jeunesse polonaise (Związek Młodzieży Polskiej) à la centrale électrique de Varsovie, où il travaille comme électricien en parallèle de ses études.
Le 13 mars 1950, il est volontaire pour être informateur secret du bureau de l'UB (sécurité, police politique). Il signera ses rapports du nom de code Kazimierczak.
Un an plus tard en mars 1951, il sort diplômé de la faculté de droit des officiers, il devient assesseur au tribunal militaire du district de Varsovie en tant que sous-lieutenant à l'âge de 22 ans.
Suite à cela, il prononcera des dizaines de condamnations à mort de résistants polonais. Il prendra part en personne à l'une d'entre elles, celle du major Andrzej Czaykowski.
Il sera à partir de 1958 fonctionnaire pour le ministère de la Défense de la Pologne communiste.
En 1969, suite à la crise de 1968, il parvient à fuir en Suède. Il s'installe à Storvreta près de la ville d'Uppsala est travail un temps comme bibliothécaire.
Pour mieux se faire oublier et faire amende honorable, profitant de la naïveté de certains, il collabore avec la radio polonaise anticommuniste Radio Free Europe ainsi qu'à la revue Kultura, revue polonaise d'opposition au régime soviétique basée à Paris, il y signe des éditos sur la Tchécoslovaquie sous le nom de Karol Szwedowicz.
Par la suite, il s'installe à Göteborg mène une vie paisible de retraité et intervient de temps en temps dans les médias suédois.
Jusqu'en 1999 où, lors d'une interview avec le journal suédois "Dagens Nyheter" bien renseigné sur le personnage, la question de ses activités pendant les années 1950 lui est posée. Il répondra : "Je pensais avoir servi mon pays".
Ce qui ne passe pas inaperçu en Pologne, des députés polonais s'indignent.
Suite à une loi, visant à faire rapatrier et juger les anciens membres de l'UB, pour les crimes commis entre 1944 et 1956 votée en 2002, son nom est mentionné.
L'IPN (institut pour la Mémoire Nationale) de 2007 à 2010 effectue une enquête et monte un dossier complet pour demander son extradition.
Le travail de l'IPN débouchera le 25 février 2010, à ce que le tribunal militaire de Varsovie, délivre un mandat d'arrêt visant Stefan Michnik, un mandat d'arrêt européen sera délivré en octobre de la même année.
Mandat d'arrêt européen notifiant, 30 crimes contre des résistants polonais au nazisme et au communisme, qui voulaient une Pologne dans le monde libre et non d'une Pologne sous le joug communiste.
Le 18 novembre 2010, le tribunal d'Uppsala a refusé d'extrader Stefan Michnik vers la Pologne, expliquant que les faits qui lui sont reprochés en Pologne et mentionnés dans le mandat d'arrêt européen étaient prescrits par les lois en vigueur en Suède.
Notons que, s'il avait été ancien nazi la Suède n'aurait pas fait jouer la prescription.
Si on n'est pas nazi, être criminel de guerre ou bras armé d'un régime totalitaire, c'est permis en Suède.
En 2015, il se déclarera comme anti gouvernement et sympathisant du mouvement KOD (comité de défense de la démocratie) mouvement anti PiS (parti au pouvoir).
En 2018, sous l'impulsion de Zbigniew Ziobro ministre de la Justice polonais un deuxième mandat d'arrêt européen est déposé contre lui et à nouveau la Suède refusera son extradition.
Stefan Michnik meurt le 27 juillet 2021 à Göteborg, sans avoir été jugé pour ses crimes.
Stefan Michnik est le grand frère de Adam Michnik fondateur et rédacteur en chef de la Gazeta Wyborcza journal anti gouvernement polonais.
Gazeta Wyborcza, dont Georges Soros est actionnaire et qui sert de principale source "d'informations" et de référence sur la Pologne à la presse française.
Adam Michnik, ne désavouera jamais son frangin, il lui rendra souvent visite et lui apportera aide et assistance.
Au pays d'Abba ironisant sur la défaite de Napoléon à Waterloo, ce sont: la justice, l'honneur et la dignité des victimes de la tyrannie et de l'horreur communiste qui ont connu leur Waterloo.
Florian Marek, chroniqueur Tysol