Autriche: démissions en série et COVID-19
Il semblerait que la crise sanitaire, avec ses puissants lobbies politiques et financiers, ait eu raison successivement de deux chanceliers autrichiens. Le premier, Sebastian Kurz, clairement hostile au vaccin, a démissionné le 8 octobre 2021 suite à une pseudo « enquête de corruption » orchestrée contre lui au plus haut niveau, et son successeur, Alexander Schallenberg, instigateur du très controversé confinement des non vaccinés puis du confinement général de l’Autriche, vient d’annoncer l’abandon de la présidence du parti et sa démission de poste de chancelier, ce jeudi 2 décembre 2021.
Troublante succession d’évènements politiques, qui interpelle sur les méthodes utilisées pour faire entrer un pays entier dans un régime de restriction sans précédent des libertés, ce qu’Eric Verhaege nomme « une bascule de l’Union Européenne vers un ensemble multilatéral oppressif où le poids du suffrage universel est désormais mis en minorité au profit d’une conduite autoritaire des affaires par la caste mondialisée qui parie sur la commission européenne et sa bureaucratie ».
Officiellement, la crise viendrait d’une affaire de corruption : pratique quand on veut éliminer quelqu’un. Le chancelier Sebastian Kurz n’a pas eu l’heur de plaire aux bureaucrates de Bruxelles, alors que la gestion de la crise épidémique avait été saluée par les Autrichiens : en effet, le 14 avril 2020, l’Autriche fut le premier pays à sortir du confinement, dont les restrictions furent les plus légères d’Europe ; le pays enregistra très peu de décès. Par la suite, Sébastian Kurz critiqua ouvertement la gestion de la crise par l’Union Européenne, en matière d’attribution de vaccins. En avril 2021, selon Eric Verhaege, il annonce son intention d’acheter des vaccins à la Russie. Le mois suivant, il est mis en procès pour une affaire de « corruption ». Il affiche clairement son refus du vaccin obligatoire, refuse tout reconfinement de la population. Le taux de vaccination s’élève à 60% de la population, l’un des taux les plus bas d’Europe. Quelques mois plus tard, celui-ci est de nouveau visé dans une affaire de « corruption », il est accusé d’avoir détourné des fonds publics pour avoir « financé des sondages d’opinion partiellement manipulés qui servaient un intérêt politique exclusivement partisan » : stupéfiante orchestration, qui nous fait basculer dans un très mauvais thriller politico-judiciaire sur fond de crise sanitaire. Le 9 octobre, sous une pression dont on imagine qu’elle a été digne d’un rouleau compresseur médiatique, il démissionne.
Il est remplacé par le chancelier Alexander Schallenberg, lequel adopte immédiatement la posture inverse : le 15 novembre, celui-ci décide de confiner les non vaccinés, et le 19 novembre, annonce le confinement général, la vaccination obligatoire et une amende de plusieurs milliers d’euros à ceux qui refuseraient le vaccin.
Hier, il démissionne. Que s’est-il passé ? Le trouble peut saisir les esprits devant un tel balancier, et ce, alors que l’on constate partout que la vaccination est un échec, que celle-ci a une efficacité très relative et qu’elle n’empêche ni contamination, ni transmission, ni hospitalisation.
En France, malheureusement, « l’exemple » autrichien a commencé à faire des émules parmi les politiques et le gouvernement ne cache plus ses intentions de « faire payer » les non vaccinés en faisant peser la menace d’un confinement et de restrictions de toutes natures, en s’appuyant sur des « sondages » tombés à pic, dans lesquels la population se déclarerait à plus de 60% favorable au confinement des non vaccinés, ces assassins en puissance.
La parole « anti anti vax » est devenue maintenant totalement décomplexée.
Cependant, certaines voix commencent à se faire entendre dans les médias français : ainsi celle du Professeur Delfraissy, Président du CCNE ( Comité Consultatif National d’Ethique ) qui a déclaré hier qu’il fallait bien réfléchir avant de prendre la décision d’imposer la vaccination obligatoire : « face à une petite mamie de 87 ans, on va faire venir les gendarmes » ? et de mentionner une notion oubliée, et disons-le, piétinée par le gouvernement depuis 2 ans : le respect de la liberté.
Espérons que les voix de ces experts seront écoutées, à l’heure où Emmanuel Macron annonce un nouveau conseil de défense en vue de nouvelles restrictions.
Sabine FAIVRE