Frontière polonaise, l'Allemagne s'en mêle
Le 9 décembre 2021 à Bruxelles, juste avant la réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE, l'Allemagne a fait preuve de son intention de s'ingérer dans les affaires polonaises.
Nancy Faeser, nouvelle ministre de l'Intérieur allemande, a déclaré souhaiter que l'agence Frontex soit présente à la frontière polonaise avec la Biélorussie pour garantir que "les normes légales soient respectées".
Elle dénonce le fait que la Pologne ait refusé l'aide de Frontex.
Faut-il rappeler à Madame Faeser que l'agence européenne ne dispose que de 1500 hommes en uniforme alors que la Pologne en mobilise déjà près de 20 000 ?
Elle a exigé que les ONG d'aide aux migrants puissent accéder à la zone soumise à l'état d'urgence.
Le message est plus que clair, il est limpide, la Pologne doit cesser de protéger sa frontière et mettre fin à l'état d'urgence dans les régions frontalières de la Biélorussie.
Nous pouvons craindre que le vœu du Premier ministre Mateusz Morawiecki de "meilleures relations avec l'Allemagne", qu'il a formulé, lors de la visite à Varsovie ce week-end du nouveau chancelier allemand Olaf Scholz, reste vain.
L'Allemagne tenue entre l'idéologie progressiste et tiers-mondiste et les contrats gaziers avec la Russie dont elle dépend, a déjà démontré que face à un Erdogan qui exige, elle plie. Pourquoi en serait-il autrement avec Loukachenko ?
Florian MAREK, chroniqueur Tysol.