« Moins de foie gras, plus de faux gras » : l’écologie selon EELV

cinq mairies écologistes bannissent le foie gras de leurs réceptions officielles.
 « Moins de foie gras, plus de faux gras » : l’écologie selon EELV

 

Ce qu’il y a de bien avec les mairies « écologistes », c’est qu’on découvre toujours un peu plus jusqu’où peut aller l’absurdité humaine, et en plus de nous la faire explorer en des tréfonds jamais atteints, elles le font en nous proposant des approches variées. Après la protection des rats et des punaises de lit à Strasbourg, la suppression du sapin de Noël à Bordeaux, l’interdiction du tour de France à Lyon ou encore l’imposition de menus végétariens (et donc idéologiques) dans les cantines de cette même ville — et c’est là un minuscule florilège du n’importe quoi verdâtre — voici un tir groupé : cinq mairies écologistes bannissent le foie gras de leurs réceptions officielles. À la limite, on pourrait presque le voir positivement en imaginant que ça va faire des économies sur la dépense publique, et l’on se prend à rêver en transposant la même mesure à la cantine du Sénat par exemple. Assurément, voilà un poste de dépense judicieusement cisaillé. Le problème, c’est que cette mesure n’a pas été décidée par souci de réduction du train de vie des municipalités, par volonté de faire peser moins de dépenses publiques sur le dos des Français, mais bien par idéologie, une idéologie qui veut modeler la France à son image, une France prétendument vertueuse contre une France rance, une France prétendument verte contre une France rouge sang. En vérité, par cette mesure, nos citadins d’écolos (on notera qu’il s’agit exclusivement d’hypercentres urbains avec des individus qui parlent sans même ne jamais avoir mis les pieds dans un seul élevage de canards ou d’oies à foie gras, et peut-être même sans jamais avoir mis le pied ailleurs que sur du macadam) se veulent les hérauts (héros ?) du bien-être animal. Et là, ça pose souci. Ça pose souci, car il ne s’agit plus simplement d’une mesure pragmatique d’économie publique, mais bien d’une attaque contre un savoir-faire français, contre une tradition française, et, au-delà de cela, contre toute une filière économique. J’ai envie de dire, avec de tels ennemis intérieurs, l’économie française n’a pas besoin des Chinois pour se faire croquer. On pourrait éventuellement pardonner ce faux pas si cette agression à l’égard des traditions françaises, et plus généralement de la France, n’était pas l’énième perle du chapelet. Rappelons-en quelques-unes : tour de France annulé, statue de Napoléon à Rouen déboulonnée (et heureusement les habitants veulent son rétablissement), viande made in France dans les cantines remplacée par du poisson de l’Atlantique Nord (quand ce n’est pas uniquement du végétal au menu), le sapin de Noël envolé et maintenant le foie gras interdit. Il y a une volonté clairement affichée des « écologistes » de piétiner et de détruire les traditions françaises qui font son identité et sa culture, pour les remplacer par une France aseptisée qui a le goût du tofu, qui a le toucher froid d’un sapin en métal recyclé, qui est aussi — pardonnez-moi l’expression — chiante que de lire un tweet en écriture inclusive.


Les écologistes haïssent la France séculaire, la France des traditions, la France qui puise ses origines dans un passé lointain trop chrétien, trop patriarcal, trop blanc et donc forcément trop barbare et primaire pour pouvoir continuer d’être dans le XXIe siècle du wokisme exacerbé. Je dis « écologistes », mais on peut parler plus largement de leurs affidés, de ceux qui en leur donnant une place par électoralisme au sein des conseils municipaux confient à ces séides de l’anti-France les manettes du pouvoir. Oui, ça inclut également les socialistes, tout du moins leurs ramifications, car le parti socialiste est bien mort, dévoré par les écologistes. À force de nous raconter des salades, il fallait bien qu’un jour le PS soit victime de son compère écolo.


Ainsi donc, certaines mairies écologistes (Bordeaux n’a pas encore osé) ont décidé de bannir le foie gras de leurs réceptions officielles, et à Lyon, capitale de la gastronomie à ce qu’on dit, le maire est même venu demander aux restaurateurs d’en servir moins. Sa proposition a été accueillie avec toute la fraîcheur qu’elle méritait, une fin de non-recevoir. On peut néanmoins redouter ce que serait la France si un jour des individus aussi dogmatiques que M. Doucet venaient à disposer d’un pouvoir plus grand. La demande deviendrait exigence, et l’on verrait, une à une, les traditions françaises et notre culture partir à vau-l’eau, englouties dans les filets d’un prétendu progressisme et d’une écologie de pacotille.


Notons qu’il n’y a pas que les restaurateurs qui ont accueilli froidement l’attitude de ces municipalités vertes. Il suffit d’écouter les citoyens pour comprendre le sectarisme de la mesure qui ne reflète nullement l’état d’esprit des Français. Il convient aussi de constater l’inanité de ce genre de décisions, puisqu’à l’autre bout du pays, à Gimont par exemple, on achète doublement sur les marchés. Voilà un beau pied de nez de cette France rurale, de cette France aux traditions séculaires, de cette France du savoir-faire adressé à celle qui tente de lui donner des leçons de civilisation.


En attendant, laissons donc les mairies « écologistes » à leur faux gras sans gluten, sans lactose, sans graisse et sans sucre, paraît-il respectueux des oies et des canards autant que du consommateur (qu’il plume pourtant !). Comme dit le dicton, celui qui en parle le plus en mange le moins, et je ne voudrais pas m’éterniser davantage au risque de n’avoir que les miettes ! Joyeux Noël !
 
Alexandre PAGE, docteur en histoire de l’art et écrivain

 


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Ce qu’il y a de bien avec les mairies « écologistes », c’est qu’on découvre toujours un peu plus jusqu’où peut aller l’absurdité humaine, et en plus de nous la faire explorer en des tréfonds jamais atteints, elles le font en nous proposant des approches variées. Après la protection des rats et des punaises de lit à Strasbourg, la suppression du sapin de Noël à Bordeaux, l’interdiction du tour de France à Lyon ou encore l’imposition de menus végétariens (et donc idéologiques) dans les cantines de cette même ville — et c’est là un minuscule florilège du n’importe quoi verdâtre — voici un tir groupé : cinq mairies écologistes bannissent le foie gras de leurs réceptions officielles. À la limite, on pourrait presque le voir positivement en imaginant que ça va faire des économies sur la dépense publique, et l’on se prend à rêver en transposant la même mesure à la cantine du Sénat par exemple. Assurément, voilà un poste de dépense judicieusement cisaillé. Le problème, c’est que cette mesure n’a pas été décidée par souci de réduction du train de vie des municipalités, par volonté de faire peser moins de dépenses publiques sur le dos des Français, mais bien par idéologie, une idéologie qui veut modeler la France à son image, une France prétendument vertueuse contre une France rance, une France prétendument verte contre une France rouge sang. En vérité, par cette mesure, nos citadins d’écolos (on notera qu’il s’agit exclusivement d’hypercentres urbains avec des individus qui parlent sans même ne jamais avoir mis les pieds dans un seul élevage de canards ou d’oies à foie gras, et peut-être même sans jamais avoir mis le pied ailleurs que sur du macadam) se veulent les hérauts (héros ?) du bien-être animal. Et là, ça pose souci. Ça pose souci, car il ne s’agit plus simplement d’une mesure pragmatique d’économie publique, mais bien d’une attaque contre un savoir-faire français, contre une tradition française, et, au-delà de cela, contre toute une filière économique. J’ai envie de dire, avec de tels ennemis intérieurs, l’économie française n’a pas besoin des Chinois pour se faire croquer. On pourrait éventuellement pardonner ce faux pas si cette agression à l’égard des traditions françaises, et plus généralement de la France, n’était pas l’énième perle du chapelet. Rappelons-en quelques-unes : tour de France annulé, statue de Napoléon à Rouen déboulonnée (et heureusement les habitants veulent son rétablissement), viande made in France dans les cantines remplacée par du poisson de l’Atlantique Nord (quand ce n’est pas uniquement du végétal au menu), le sapin de Noël envolé et maintenant le foie gras interdit. Il y a une volonté clairement affichée des « écologistes » de piétiner et de détruire les traditions françaises qui font son identité et sa culture, pour les remplacer par une France aseptisée qui a le goût du tofu, qui a le toucher froid d’un sapin en métal recyclé, qui est aussi — pardonnez-moi l’expression — chiante que de lire un tweet en écriture inclusive.


Les écologistes haïssent la France séculaire, la France des traditions, la France qui puise ses origines dans un passé lointain trop chrétien, trop patriarcal, trop blanc et donc forcément trop barbare et primaire pour pouvoir continuer d’être dans le XXIe siècle du wokisme exacerbé. Je dis « écologistes », mais on peut parler plus largement de leurs affidés, de ceux qui en leur donnant une place par électoralisme au sein des conseils municipaux confient à ces séides de l’anti-France les manettes du pouvoir. Oui, ça inclut également les socialistes, tout du moins leurs ramifications, car le parti socialiste est bien mort, dévoré par les écologistes. À force de nous raconter des salades, il fallait bien qu’un jour le PS soit victime de son compère écolo.


Ainsi donc, certaines mairies écologistes (Bordeaux n’a pas encore osé) ont décidé de bannir le foie gras de leurs réceptions officielles, et à Lyon, capitale de la gastronomie à ce qu’on dit, le maire est même venu demander aux restaurateurs d’en servir moins. Sa proposition a été accueillie avec toute la fraîcheur qu’elle méritait, une fin de non-recevoir. On peut néanmoins redouter ce que serait la France si un jour des individus aussi dogmatiques que M. Doucet venaient à disposer d’un pouvoir plus grand. La demande deviendrait exigence, et l’on verrait, une à une, les traditions françaises et notre culture partir à vau-l’eau, englouties dans les filets d’un prétendu progressisme et d’une écologie de pacotille.


Notons qu’il n’y a pas que les restaurateurs qui ont accueilli froidement l’attitude de ces municipalités vertes. Il suffit d’écouter les citoyens pour comprendre le sectarisme de la mesure qui ne reflète nullement l’état d’esprit des Français. Il convient aussi de constater l’inanité de ce genre de décisions, puisqu’à l’autre bout du pays, à Gimont par exemple, on achète doublement sur les marchés. Voilà un beau pied de nez de cette France rurale, de cette France aux traditions séculaires, de cette France du savoir-faire adressé à celle qui tente de lui donner des leçons de civilisation.


En attendant, laissons donc les mairies « écologistes » à leur faux gras sans gluten, sans lactose, sans graisse et sans sucre, paraît-il respectueux des oies et des canards autant que du consommateur (qu’il plume pourtant !). Comme dit le dicton, celui qui en parle le plus en mange le moins, et je ne voudrais pas m’éterniser davantage au risque de n’avoir que les miettes ! Joyeux Noël !
 
Alexandre PAGE, docteur en histoire de l’art et écrivain

 



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