Gueule de bois électorale à Prague
Lors des élections législatives des 8 et 9 octobre 2021 le parti populiste et libéral "Ano 2011" du Premier ministre Andrej Babiš élu en 2017 est devancé par, la coalition Spolu de Petr Fiala qui réunit des chrétiens-démocrates et des conservateurs.
27,13 % pour le parti Ano 2011 et 27,78 % pour la coalition Spolu.
Les deux formations sont suivies par le parti pirate PaS de Ivan Bartoš ( 15,61 %) et du parti euroseptique et national-conservateur le SPD de Tomio Okamura ( 9,56 %).
Les sociaux-démocrates et les communistes sont privés de sièges au parlement.
Cet échec du parti Ano 2011 à rester le premier parti de République Tchèque vient du fait, que le gouvernement tchèque de Andrej Babiš dispose, selon le baromètre Eurobaromètre que de 15 % de confiance.
Mais pas seulement, Andrej Babiš homme d'affaires et milliardaire présenté comme le Donald Trump de Prague, a dirigé le pays avec, les socialistes et les communistes de quoi désarçonner les électeurs qui ont vu en lui un homme de droite.
Sans parler des liens avec Georges Soros de sa protégée et vice présidente de son parti, la commissaire européenne ( anti gouvernement polonais) Véra Jourová.
Les Tchèques jugent pour la majorité d'entre eux, sa gestion de la pandémie de Covid comme calamiteuse.
Andrej Babiš est également épinglé dans l'affaire d'évasion et d'optimisation fiscale des "Pandora Papers".
Le Président tchèque Milos Zeman doit nommer le Premier ministre qui devra composer un gouvernement.
Petr Fiala, arrivé en tête, est le plus légitime pour présenter et composer un gouvernement.
Mais Andrej Babiš, ne compte pas lâcher l'affaire est espère se maintenir, car Fiala ne le devance que de 0,65 %.
Le choix du Président tchèque attendra, car pour l'heure, il est hospitalisé en soins intensifs.
Quel que soit l'homme choisi, les tractations avec les autres partis arrivés derrière et le court écart, risquent de plonger la République Tchèque dans une instabilité politique.
Florian Marek chroniqueur Tysol