Twitter criminalise les AntiVaccinARNm
Ce slogan, aperçu sur un panneau lors de la dernière manifestation anti passe sanitaire à Nice le 4 septembre dernier, et que j’ai relayée sur Twitter, est aujourd’hui frappé d’interdiction et a entraîné la suspension de mon compte.
Selon Twitter, elle violerait les règles et serait une « potentially harmful information related to Covid-19 ». En clair, cette opinion nuirait à la santé publique, et même causerait un préjudice potentiellement grave.
Les motifs d’accusation sont graves, en serait-ce que par l’utilisation d’un registre à connotation quasi criminelle : le viol, causer des blessures graves, mettre en danger la santé publique etc
Pour un peu, je me verrais menotter et mise en garde à vue pour atteinte à la sûreté de l’Etat !
Cette suspension et ses motifs m’ont mise dans un état de stupeur. Comment l’expression aussi anodine d’une opinion hostile au vaccin peut-elle être assimilée à un « danger pour la santé publique » ?
Sa formulation est on ne peut plus ordinaire, il n’ y a aucun appel au meurtre, aucune mise en danger de la vie d’autrui. Il s’agit purement et simplement d’une opinion, au demeurant partagée par un grand nombre de manifestants anti passe, y compris des médecins.
J’ai eu l’occasion d’interviewer il y a une semaine un médecin, qui portait une pancarte : « le vaccin obligatoire est un viol ». Cette opinion fait-elle aussi partie des opinions politiquement et pénalement repréhensibles pour Twitter ?
Cette soignante me partageait en termes très mesurés son opposition à la vaccination, l’absence de recul sur les effets secondaires à court et long terme, le fait que ce qu’il y avait dedans « n’étais pas anodin », et qu’elle-même envisageait d’enlever sa plaque face à un tel passage en force.
On se demande bien où est la violence. Elle n’est pas dans les opinions, argumentées, mesurées et fermes, de ces manifestants, qui demandent uniquement le respect de la liberté de conscience et de choix, ainsi que le principe de précaution, principe éthique par excellence.
La violence est clairement dans la censure qui s’abat maintenant, sans prévenir, sur d’honnêtes citoyens qui expriment leur point de vue.
Elle est dans la disproportion des motifs invoqués. Dire que le vaccin n’a pas été testé avant d’être mis en circulation, c’est simplement la vérité. Les laboratoires l’ont dit eux-mêmes : la phase 3 d’expérimentation n’est pas encore terminée. Comment, dans ce cas, peut-on accepter que ces produits soient administrés sans recul à la population, et surtout, sans leur consentement, ou par la menace ?
Une autre soignante rencontrée, pharmacien de son état, me confiait que ce que cherche le gouvernement avant tout, c’est vacciner le plus de monde possible, c’est l’effet de masse. Et il se fiche des quelques milliers de cas éventuels concernés par des effets secondaires plus ou moins graves, voire mortels. Quelques cas individuels ne sont rien par rapport à l’effet de masse visé.
Ce en quoi cette marche forcée est une illusion, parce qu’on sait désormais que l’immunité collective est un leurre.
Ce qui est en danger aujourd’hui est bien et surtout, malheureusement, la liberté, la liberté d’expression, la liberté d’informer et la liberté de conscience.
Sabine Faivre