Le Premier ministre polonais reçu à l'Elysée
La première étape d'une série de rencontres avec les partenaires de la Pologne, que sont les pays membres de l'OTAN et les Etats membres de l'UE.
Les deux hommes ont abordé la crise avec la Biélorussie, le déploiement des troupes russes à la frontière avec l'Ukraine, la manipulation des prix du gaz par Moscou et la cyber sécurité.
La situation à la frontière polono-biélorusse et la désinformation à ce sujet est selon le Premier ministre polonais, la plus grande tentative de déstabilisation de l'UE de ces trente dernières années.
Mateusz Morawiecki a également déclaré en conférence de presse :
«D'une part, c'est bien sûr la situation sur notre frontière orientale avec la Biélorussie, qui est aussi la frontière orientale de l'OTAN (…) et la frontière orientale de l'Union. En la défendant, nous défendons également l'UE », il a aussi remercié ses partenaires français pour leur témoignage de soutien.
L'après-midi même, le chef du gouvernement polonais c'est rendu en Slovénie, dont le Premier ministre Janez Janša assure la présidence de l'Union européenne.
Le Premier ministre Mateusz Morawiecki espère que le Président français, qui prendra la présidence de l'Union européenne prochainement, poursuivra l'action du Premier ministre slovène qui selon lui a fait du bon travail lors de sa présidence.
Ces rencontres avec les divers acteurs européens, sont comme le décrit le chef du gouvernement polonais une "offensive diplomatique".
En effet, l'exécutif polonais met les bouchées doubles sur le dossier de la crise avec la Biélorussie et la Russie.
Il y a quelques jours, c'était le Président polonais Andrzej Duda qui était dans les Balkans pour évoquer le même sujet.
Le Premier ministre Mateusz Morawiecki rappelle qu'il s'est entretenu avec Mustafa al-Kadhimi, Premier ministre irakien, ainsi qu'avec le gouverneur du Kurdistan irakien pour qu'ils reprennent leur ressortissants que la Pologne a arrêtés.
Sur les migrants, il rappelle que les actions du gouvernement "ont déjà donné des résultats" et a déclaré que « l'afflux de nouveaux immigrants s'est arrêté ou presque arrêté. Dans le même temps, il y a eu des transports depuis la Biélorussie vers les pays d'origine de ces migrants. Tout cela ensemble donne un certain optimisme prudent ».
Il a également mentionné la construction du mur à la frontière polono-biélorusse.
Enfin, il déplore que l'Union européenne n'ait pas tiré les leçons des précédentes crises, comme le conflit russo-géorgien.
Florian MAREK, chroniqueur Tysol.