La Pologne, un pays où les femmes peuvent s'épanouir en toute sécurité
Mensonge relayé par le mouvement "Piekło Kobiet" (Enfer pour les femmes) et ses manifestations "Strajk Kobiet" (Grève des Femmes). Ce mouvement est représentatif d'une minorité de Polonaises.
Quid des mouvements de femmes opposées au mouvement "Piekło Kobiet", comme "Nie Strajkuję" (Je ne fais pas Grève.) ou le mouvement "Za Życiem" (Pour la vie)?
Venons en aux faits :
Selon Eurostat, la Pologne est l’un des pays d'Europe le plus égalitaire et l'un des plus sûrs pour les femmes. Devant la France et l'Allemagne.
En effet, toujours selon Eurostat, la Pologne est le deuxième pays de l'Union européenne en pourcentage de femmes chefs d'entreprises, troisième pour l'écart salarial.
En matière de viols et agressions sexuelles, la Pologne enregistre 730 viols et 390 agressions sexuelles, contre 17 558 viols et 25 358 agressions sexuelles pour la France en 2018.
Selon l'agence des droits fondamentaux de l'Union européenne, dans son étude sur les agressions à l'encontre des femmes en raison de leur sexe (au cours de leur vie) : la Pologne est la meilleure élève de l'UE avec 19 % de femmes déclarant avoir été agressées ; alors que la France fait partie des moins bons élèves avec 44 % de concernées.
Mais, l'avortement est interdit en Pologne ! Me direz vous.
Oui MAIS, je vous apporte quelques précisions : l’avortement était en effet interdit en Pologne depuis 1993 (loi votée par le premier gouvernement non soviétique de Lech Wałęsa), sauf exceptions : inceste, viol, danger pour la mère et handicaps à la naissance. En 2020, 119 députés et l'ONG pro vie Fundacja Życie i Rodzina (Fondation Vie et Famille) ont déposé une question de constitutionnalité devant le Tribunal Constitutionnel, afin d’abroger le motif d'avortement concernant les enfants handicapés à naitre, avec des malformations ou des pathologies congénitales.
Pourquoi ? Tout simplement car la vie est sacrée. Pourquoi un enfant né avec une malformation serait moins apte à vivre qu’un autre ? La Pologne n’est elle pas détentrice de 671 médailles paralympiques ?
Le Tribunal Constitutionnel a rendu une décision le 22 octobre 2020. Celle-ci dit que l'avortement pour de tels motifs est anticonstitutionnel, car cela représente une discrimination et une rupture d'égalité, voire une pratique eugénique.
En France, à contrario, les femmes portant un enfant dit à problèmes, ont la possibilité d’avorter, et même jusqu'à la veille du terme pour : "détresse psycho-sociale".
Quid en France du Principe vieux comme la Rome antique : " Infans conceptus pro nato habetur quoties de commodis ejus agitur" (l’enfant conçu sera considéré comme né, chaque fois qu’il pourra en tirer avantage) qui impose d'agir toujours dans l'intérêt de l'enfant à naître ?
En appliquant la décision du Tribunal Constitutionnel, le gouvernement polonais du PiS se montre respectueux de l'état de droit, si cher à l'Union européenne.
Est-il nécessaire de rappeler à l'Union européenne, si prompte à défendre les droits fondamentaux, que la Convention Internationale des Droits des Personnes Handicapées consacre le droit à la vie comme un droit fondamental pour les personnes handicapées.
Pour finir, c'est une belle harmonie quand le dire et le faire vont ensemble, comme disait Montaigne.
Florian Marek.