Face au déclin de l’Europe : Que faire ?
Chronique n°7 : Acheter européen
Des décennies d’égoïsme et de recherche de profit ont amené l’économie du continent européen dans une impasse catastrophique. La production de la plupart des biens vitaux a été délocalisée vers d’autres continents, avant tout l’Asie : un seul bouleversement politique en Chine pourrait, d’un jour à l’autre, pousser l’Europe dans la plus grande pauvreté et la couper brutalement du monde moderne, car le rapatriement des industries perdues prendrait des décennies et coûterait une fortune. Dans cette situation dangereuse, il est du devoir de tout vrai Européen de contribuer à mettre un terme à cette évolution et de donner avantage, dans tout ce qu’il achète et consomme, autant que possible, aux produits fabriqués en Europe. Mais il ne suffit pas simplement d’acheter européen ; il faudrait aussi tenter de savoir à qui bénéficient, au final, les recettes de vos courses quotidiennes. Est-il vraiment nécessaire, pour gagner quelques euros aujourd’hui sur vos courses, de contribuer au triomphe économique de grandes multinationales impersonnelles, hâtant ainsi le déclin et la disparition de toute une série de petites et moyennes entreprises et risquant de vous coûter, tôt ou tard, votre propre place de travail ou du moins votre indépendance individuelle ? Si vous le pouvez, achetez des produits locaux, fabriqués par des personnes ou des entreprises que vous connaissez ou pouvez identifier aisément. Et surtout, sortez du cercle vicieux de la production bon marché en avantageant des produits durables et de qualité qui vous accompagneront toute une vie.
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David Engels, essayiste et historien belge, est professeur d'histoire romaine à l'Université libre de Bruxelles et travaille pour l'Instytut Zachodni à Poznań