Baltic Pipe, le gazoduc 100 % UE boudé par Berlin
Baltic Pipe est un projet polono-danois pour acheminer le gaz foré en mer du Nord au large de la Norvège.
Ce projet de gazoduc, date de 2016 et l'accord a été signé le 9 juin 2017, par la Première ministre de Pologne Beata Szydło et le Premier ministre du Danemark Lars Løkke Rasmussen.
En 2019 le Président polonais Andrzej Duda a ratifié le projet.
Projet qui, devrait voir sa fin en 2022 et qui permettra à la Pologne de ne pas renouveler la concession du russe Gazprom terminant cette même année.
Le gaz extrait et collecté par les Polonais, pourra être également exporté vers ses voisins du V4 et vers la Lituanie, la Croatie, la Slovénie et l'Ukraine.
Un projet qui n'est pas du goût de Moscou.
Malgré les pressions russes et le chantage nous irons jusqu'au bout rappelle le vice-ministre aux affaires étrangères polonais Marcin Przydacz sur la chaîne d'information polonaise TVP info le 04 juin 2021.
En effet, le projet ira à son terme, comme le rapporte le portail polonophone du site internet Business Insider le 13 septembre 2021, la société Gaz System en charge de la construction du gazoduc annonce qu'ils ont atteint la cote polonaise.
Face à la crise en Russie et l'emprisonnement d'opposants à Vladimir Poutine, à l'instar d'Alexeï Navalny. Le Premier ministre polonais actuel Mateusz Morawiecki avait proposé à Angela Merkel de laissé tomber le gazoduc russo-allemand Nord Stream 2 et l'avait invité à rejoindre le projet Baltic Pipe. Berlin a refusé l'offre polonaise.
Un refus surprenant venant de l'Allemagne qui a eu un rôle de protection d'opposants Russes. Un refus étonnant, car Baltic Pipe a eu le feu vert de la Commission européenne et rentre dans le cahier des charges du programme européen "Connecting Europe Facility" visant à renforcer le maillage des voies de communications routières, commerciales, énergétiques et numériques de l'Union européenne.
Un refus allemand, qui doit rappeler aux adeptes du couple franco-allemand, que l'Allemagne roule avant tout pour elle-même.
Florian Marek, chroniqueur Tysol.