Fabrice Di Vizio répond à Emmanuel Macron
C’est ce qu’on peut appeler la « réponse du berger à la bergère ».
Rappelons les propos hallucinants tenus par Emmanuel Macron devant la France entière mardi soir : « nous mettons une pression sur les non vaccinés en limitant pour eux autant que possible l’accès aux activités de la vie sociale » et « c’est une toute petite minorité réfractaire ; celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire comme ça, en l’emmerdant encore davantage (… ) là, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout », et d’ajouter « un irresponsable n’est plus un citoyen ».
L’insulte ne passe pas, et à raison. Comment accepter qu’un Président affiche officiellement son ambition de discriminer une partie de la population, qui pourtant n’a violé aucune loi ?
Interrogé hier dans l’émission de Cyril Hanouna sur cette déclaration, le désormais célèbre porte-parole des anti-pass et anti-vax, Fabrice Di Vizio, lui a répondu vertement :
« Quand on me fait la guerre, je réagis. Quand on me fait la guerre, je fais la guerre. Un Président ne devrait pas dire ça, jamais. Ca, c’est une chose. Mais il a dit autre chose, Emmanuel Macron, quand même il ne faut pas oublier : « Les irresponsables ne sont plus des citoyens ».
« Alors, mon chéri, si je ne suis plus un citoyen, je t’emmerde, c’est aussi clair que ça. Si je suis plus un citoyen, je ne paye plus mes impôts, à ce moment là pas de problème, je ne vote plus mais je ne paye plus mes impôts, je n’ai plus aucune obligation. Ca n’existe pas une société sans droit, ça n’existe pas. Ce qu’a fait le Président de la République hier soir, c’est une sécession, il a fait sécession. D’abord je me définis maintenant par mon statut médical, j’adore l’idée, je ne suis plus citoyen, alors je n’ai plus aucune obligation. Si je n’ai plus les droits de ce pays, alors je n’ai plus aucune obligation vis-à-vis de ce pays. Il peut m’emmerder tout ce qu’il veut, mais la question, c’est jusqu’où. Parce que moi, le pass vaccinal, ça ne changera rien à ma vie encore une fois. Il peut aller jusqu’au bout. Qu’est ce qu’il va faire pour m’emmerder, jusqu’où il va aller pour m’emmerder ? Et bien je vais vous dire jusqu’où il va aller. Si demain je suis malade, il me fera payer la réanimation, mais même ça il peut le faire je m’en fous. L’erreur de ce Président, c’est de croire qu’il a un pouvoir sur tous les Français. C’est faux ».
Rendons hommage à cet esprit libre, qui refuse une politique transformée aujourd’hui officiellement en machine à broyer.
Au-delà de la passe d’arme, les propos du Président de la République révèlent ce qu’on subodorait jusque-là sans pouvoir le démontrer : une gestion de la crise sanitaire purement émotionnelle et jusqu’au boutiste, exercée dans discernement, proportion ni mesure.
La dernière fois qu’un Etat démocratiquement élu a déclaré vouloir créer une catégorie de bouc-émissaires officiels, c’est en 1936 en Allemagne.
Il est grand temps de relire « Le Bouc émissaire » de René Girard et de commencer à réfléchir à ses implications politiques, morales et spirituelles. Et de reprendre le flambeau en mains.
Sabine FAIVRE