Les Républicains ne font jamais ce qu’ils disent et ne disent jamais ce qu’ils font!

Patrick, je sens que nous allons encore nous faire beaucoup d’amis avec votre nouvelle chronique intitulée : Les Républicains ne font jamais ce qu’ils disent et ne disent jamais ce qu’ils font. C’est un peu applicable à tous les partis politiques de gouvernement ces 50 dernières années, non ?
Oui, ce n’est pas faux, mais au moins les gens de gauche l’ont compris et PC et PS sont à 2 et 4%. Alors qu’à droite, Les Républicains, eux ,ont fait de très belles élections municipales, régionales et sont même en position d’accéder au second tour. C’est à se demander si le « peuple de droite » n’est pas atteint en masse d’Alzheimer.
Patrick, vous exagérez, nous sommes sur Radio Courtoisie.
Vous avez raison, faisons œuvre de pédagogie, peut être arriverons nous à sauver quelques brebis égarées. Il est vrai qu’en échangeant avec des militants et sympathisants LR on se rend compte que peu de personnes sont au courant des menées de leurs leaders. Par exemple, ils sont très contents que Mme Pécresse ait décidé de ressortir le Karcher de Sarkozy, mais ce Karcher n’a jamais été utilisé. Sous Sarkozy, dont Pécresse a été ministre du Budget, on a réduit de plus de 10 000 le nombre de postes dans la sécurité publique et un million d’immigrés sont entrés sur le territoire. Sarkozy a passé son temps à taper sur Trump. Alors que Trump a réussi là où Sarkozy a échoué lamentablement : augmenter le pouvoir d’achat des Américains comme jamais, arrêter l’immigration, faire baisser l’insécurité et rendre leur fierté aux Américains. C’est tout de même hallucinant quand on y pense que Sarkozy vomisse Trump et dans le même temps soutienne les plus grands progressistes de la planète : Obama, Clinton, Biden et même Macron, le grand liquidateur de la France.
Sarkozy c’est du passé il y a de nouvelles équipes.
Hélas non, Les Républicains ont le double discours chevillé au corps. C’est une règle chez eux, plus c’est un principe de vie. Et surtout chez ceux qui sont décrits, par la presse, comme les plus à droite. Regardez Eric Ciotti qui n’a jamais soutenu ni Trump, ni la Pologne, ni la Hongrie, et qui pourtant a exactement le même projet programmatique que ces derniers. Ciotti qui, lors des régionales, faisait le petit coq face au LR Macron compatible Muselier, quand le candidat RN et ex-LR Mariani était au plus haut dans les sondages et qui, au final, a soutenu Muselier quand il a vu qu’il allait gagner. Ciotti, qui soutient la très grande progressiste Pécresse qui a œuvré sa vie entière pour le mondialisme, alors que tous ses discours de sont des copiés-collés de ceux de Zemmour. S’il était vraiment attaché à ses convictions, il aurait dû se rallier à Zemmour après la primaire, cela aurait assurément sorti l’ex-éditorialiste du marécage dans lequel il se trouve actuellement. Et que dire de Bellamy, qui est la version philosophe de Zemmour, comment comprendre qu’il intègre l’équipe de campagne de Pécresse, elle qui l’a conchié avec Wauquiez ? Lui qui fait de magnifiques tribunes contre le pass vaccinal, rejoint, soutient, promeut l’adoratrice du pass et des lois restreignant les libertés des non-vaccinés. Il n’est pas possible d’être plus inconséquent. Pratiquement personne ne le sait mais au Parlement européen Bellamy et Morano prêtent main forte aux progressistes pour tabasser une Pologne jugée trop catholique. A Paris, Mme Morano et M. Bellamy passent pour des élus de la « vraie droite », prônant un ralentissement sévère de l’immigration, revendiquant les racines chrétiennes de la France et pour M. Bellamy défendant la famille traditionnelle. Pourtant au Parlement européen jamais, aucune fois, ils n’ont soutenu la Pologne par leur vote. Alors que la politique du gouvernement polonais est ce que Bellamy et Morano promettent de mettre en œuvre s’ils arrivent au pouvoir. Morano et Bellamy, comme tous les autres LR, votent régulièrement des résolutions avec leurs collègues eurodéputés : Aubry de la France Insoumise, Glucksmann du PS, Jadot des Verts et Loiseau de LaREM. Bellamy et Morano ont voté avec l’extrême gauche contre la Pologne pour soutenir une résolution d’ultra-progressistes qui demandait le retrait d’une loi polonaise punissant la promotion d'actes sexuels avec mineur. Morano et Bellamy ont même voté une résolution inique d’un socialiste espagnol, connu pour ses positions ultra-progressistes, voulant notamment contraindre la Pologne à accepter l’institutionnalisation des théories du genre, l’éducation sexuelle selon le genre et la chosification de l’enfant. De plus, il faut savoir que cette résolution faisait partie d’une campagne de fake news, orchestrée par des ONG LGBT, financées par les fondations du milliardaire vautour Soros. Elles ont par exemple fait croire que certaines villes, zones, magasins polonais étaient interdits aux homosexuels, ce qui est évidemment faux. Et que dire du soutien de Bellamy au pacte des migrations de la Commission européenne ? Soutien qu’il a retiré suite à une enquête de Valeurs actuelles qui démontrait que ce pacte était la mise en œuvre du pacte de Marakech et qu’il permettrait un tsunami migratoire comme nous n’en avons jamais connu. Le pire est que suite à une intense campagne sur les réseaux sociaux pour dénoncer ces votes de Morano et Bellamy, qui disent une chose à Paris et votent son contraire à Bruxelles, chacun des deux a donné des explications non seulement mensongères mais en plus en totale contradiction avec celles de l’autre. De la pure escroquerie.
Il faut être honnête Patrick et expliquer à nos auditeurs qu’en tant que membres du groupe européen de centre droit PPE (Parti Populaire Européen) ils sont tenus à une certaine solidarité dans les votes.
C’est vrai, mais quand un parti ou un groupe vous oblige à voter, à chaque fois, contre vos convictions profondes, quand jamais vos propositions ne sont mises en œuvre ; pourquoi y rester ? C’est de la malhonnêteté intellectuelle et une escroquerie pour vos électeurs qui croient en vos beaux discours. Surtout que Bellamy et Morano savent très bien que les dirigeants des LR sont dans leur écrasante majorité des progressistes, qu’ils n’arrêteront jamais l’immigration et se soumettront toujours aux diktats du marxisme culturel. Bellamy et Morano, informés comme ils le sont, ne peuvent douter qu’ils devront toujours voter contre les convictions profondes qu’ils affichent. Un autre exemple édifiant est celui du député Guillaume Larrivé, Secrétaire national chargé de l'immigration chez LR, qui dit avoir voté blanc au 2nd tour Macron-Le Pen. Il a parrainé Wauquiez en 2017, publié un livre intitulé « Le coup d’Etat Macron, le prince contre la Nation », il s’est présenté à la présidence des LR en 2019 comme candidat de la droite très dure, totalement anti-Macron et comme un national-libéral. Puis en 2020, quand Jean Castex devient premier ministre et lui laisse entrevoir la possibilité d’obtenir un secrétariat d’Etat à la mer, il change du tout au tout et devient un fervent partisan de Macron, fait une tribune dans le Figaro pour encenser le mari de Brigitte sans retenue. Et tout cela pour rien, puisqu’il n’a reçu aucun portefeuille. Il a d’ailleurs déjà tourné à nouveau casaque et soutient désormais Pécresse.
Votre constat est sans concession aucune Patrick, pourtant ce week-end Guillaume Peltier a rejoint Zemmour.
Peltier est un peu l’exception qui confirme la règle, puisqu’il doit être le premier politique à avoir fait tous les partis de droite. Il a été au FN, au MNR, au MPF, aux LR et enfin chez Zemmour. Il va pouvoir écrire un guide du routard des partis de droite. Surtout, Il faut dire que Pécresse avait Peltier dans son collimateur et qu’il part avant d’être dézingué. Pour ce qui est des autres, Ciotti, Morano, Bellamy et consorts, comment les considérer autrement que comme des rabatteurs professionnels sans convictions ? Ils sont là uniquement pour récupérer les électeurs de droite hésitant à sauter le pas d’un vote RN ou Zemmour. En échange de leurs services, ces rabatteurs professionnels reçoivent des investitures aux élections qui leur permettent d’être élus et réélus, et vivre comme des princes aux crochets des Français. Si Zemmour ou Le Pen étaient aujourd’hui à 22% et Pécresse à 10%, ils auraient certainement rejoint l’un des deux et ainsi assuré la continuité de leur train de vie.