Loi de bioéthique : les enjeux de la manipulation
Sur les sujets sociétaux, les médias agissent à peu près toujours selon le même schéma. Ils montent en épingle une « affaire » soigneusement sélectionnée pour servir d’alibi à la justification d’une « avancée » législative conforme à son idéologie. Ainsi en est-il de la GPA, dont les exemples inondent les réseaux sociaux depuis plusieurs mois, pratique cependant interdite mais que les médias instrumentalisent pour influencer l’opinion et étayer des sondages falsifiés sur l’adhésion des français à cette pratique. Ils ont l’air tellement heureux ! Quel altruisme généreux !
Les témoignages ne manquent pas, qui surfent sur l’émotion, le pathos, en insistant sur le caractère victimaire des demandeurs gays, à qui de méchants fascistes voudraient interdire le bonheur. Et ceci en mentant délibérément, en éludant les multiples transgressions morales, l’argent échangé contre l’achat d’un bébé, la location d’utérus, l’abandon d’enfant à la naissance, les clauses du contrat.
Pourtant ces manipulations fonctionnent bien, puisqu’en quelques mois, les instituts de sondage annoncent que les français seraient d’ores et déjà acquis à l’idée d’autoriser la GPA.
Sur l’avortement, les médias cherchent toujours quelques féministes pour déplorer, comme un leitmotiv victimaire, l’inaccessibilité préoccupante des femmes à l’IVG, l’obscurantisme progressant dans l’opinion, et même chez les médecins ! Les droits des femmes seraient menacés, ce constat obligeant à imposer une législation réprimant toute dissuasion morale, tout obstacle à la clause de conscience spécifique à l’IVG. La boucle est bouclée, et ce discours, fondé sur du vide, aboutit chaque année aux mêmes discours alarmistes sur la peste noire des anti-IVG menaçant la liberté des femmes.
Tout ceci illustre bien les procédés de manipulation à l’oeuvre : ces procédés sont toujours les mêmes, ce qui permet de les identifier sans difficulté. Car la réalité n’est pas celle qui est décrite à grands cris par les idéologues. La réalité est que jamais l’avortement n’a été autant promu, élargi que depuis ces dix dernières années. Chaque gouvernement croit servir la cause des femmes en se basant sur une loi injuste, manipulatrice, anti féministe, et liberticide puisqu’elle interdit toute réflexion morale, tout recul, tout respect d’une alternative possible. Sans alternative, s’agit il toujours d’un choix ? Non. C’est un passage obligé.
Quant au système, il faut l’avoir observé de l’intérieur pour en saisir l’immense tromperie et les aberrations.
Il faut se réjouir de voir la Pologne légiférer pour protéger la vie humaine dès sa conception : c’est ainsi qu’elle montrera aux autres pays, à la France en particulier, qu’une autre politique est possible, fondée sur un véritable choix de civilisation, respectueux des plus fragiles.
Le droit à la vie reste le droit premier de l’homme.
Sabine Faivre (Psychologue et Auteur de « la vérité sur l’avortement aujourd’hui », Ed Téqui, 2006.)