L' Union européenne bloque les fonds européens destinés à la Pologne
Comme, le laisse entendre et supposer le commissaire européen en charge de l'économie Paolo Gentiloni le 1er septembre 2021, les fonds européens destinés à la Pologne resteraient bloqués tant que le gouvernement polonais de Mateusz Morawiecki ne retirerait pas sa saisine du Tribunal Constitutionnel polonais concernant la primauté du droit européen par rapport à la Constitution polonaise.
Le belge Didier Reynders, commissaire en charge de la justice avait déjà créé la polémique en envoyant un courrier à Zbigniew Ziobro Ministre de la justice pour lui demander de retirer cette saisine comme le rapporte Olivier Bault du Visegrad Post.
La Pologne n'est pas le seul pays en attente des fonds, neuf le sont également parmi lesquels Hongrie. Or avec la Pologne comme avec la Hongrie leur cas est lié au LGBT, l'état de droit et les médias. C'est ce qu'avance Bruxelles.
Il s'agit ici d'une mise en œuvre du mécanisme de conditionnement au respect de l' état de droit ( selon la vision bruxelloise) et des valeurs de l'Europe ( lesquelles ?). Cela malgré le fait que, les 27 États membres avaient convenu que seule une saisie et une décision sur la légalité et la conformité avec les traités, de la Cour de justice de l'Union européenne puisse initier le dit mécanisme. A ce jour la CJUE ne c'est pas prononcé sur le sujet.
Être LGBT, une justice corrompue, pour l'Union européenne c'est une valeur, mais pas la souveraineté d'un peuple et son aspiration à rester qui il est dans sa culture et son identité. La déclaration de Gentiloni concernant la Pologne fait froid dans le dos:
" Le fait est que nous n’en sommes pas encore là, que la discussion se poursuit. Nous savons qu’il s’agit des exigences du règlement et des recommandations spécifiques à chaque pays, et la discussion, comme les autorités polonaises le savent très bien, inclut également la question de la primauté du droit de l’UE et les conséquences possibles de cette question sur le plan de relance et de résilience polonais. "
Le mot "résilience" est lâché, ce qui induit sournoisement de se soumettre, ou de disparaitre.
Le Tribunal constitutionnel Polonais doit statuer le, 22 septembre 2021 sur la question du gouvernement polonais, à savoir si la CJUE est compétente pour statuer sur des domaines où le transfert de compétences et souveraineté n'ont pas été fait et cela en vertu des traités ratifiés.
La Pologne a déjà fait des concessions en acceptant la suppression future de la Chambre disciplinaire pour les magistrats. Et comme le souligne l'eurodéputé polonais du PiS Saryusz-Wolski, ce recul du gouvernement polonais au lieu de détendre les relations entre Varsovie et Bruxelles a au contraire encouragé la Commission à être encore plus exigeante et continuer sur la voie du chantage.
Une question se pose :
Si la commission européenne venait à suspendre les versements à la Pologne, la Pologne devra-t-elle se montrer solidaire de la dette commune contractée à 27 dans le cadre du plan de relance européen, devra-t-elle être solidaire des états à la santé financière défaillante et rembourser sa part non perçue ?
Cela étant dit, il s'agit ici de faire plier le genou au dernier des grands pays de l'Union européenne à ne pas se soumettre aux delirium tremens du progressisme ambiant.
Ce genre de chantage, de tentatives d'extorsion, de corruption culturelle et identitaire doit tous nous alerter, car cela nous mène pas à pas vers la gouvernance mondiale si chère à Monsieur Jacques Attali et au Forum de Davos.
Je vous renvoie à la lecture, du livre du philosophe et eurodéputé polonais Ryszard Legutko "Le Diable dans la Démocratie, Tentations totalitaires dans les sociétés libres" pour comprendre où nous allons.
Rendez-vous le 22 septembre pour la décision du Tribunal constitutionnel polonais.
Florian Marek, chroniqueur Tysol