Un gouvernement qui se radicalise ?
Comparer ces manifestations semble être la seule alternative des journalistes du moment. « Ce sont les mêmes », « les mêmes violences sont commises ».
« Des irresponsables et égoïstes » selon le président, actuellement en vacances à Papeete, comme s’il ne se passait rien de suffisamment important en métropole qui justifie la présence du chef de l’Etat à son bureau, tout comme celle d’ailleurs des députés à l’Assemblée Nationale, qui ont jugées leurs vacances essentiellement supérieures aux libertés menacées des Français. A ceci près que l’ampleur des manifestations en plein été devrait alerter les services de renseignements. La mobilisation regroupe aujourd’hui bien au-delà du mouvement des Gilets Jaunes, mouvement auquel d’ailleurs, le président et son gouvernement n’ont jamais répondu.
La résistance populaire aux mesures injustifiées du pass-sanitaire est légitime. La décision historique d’Emmanuel Macron de vouloir créer des citoyens de seconde zone est à marquer au fer rouge. Jamais la discrimination n’aura été aussi palpable et prégnante. Il est donc naturel et presque salvateur pour les Français refusant ces mesures, de sortir dans la rue.
Le mécontentement se mesure notamment, à la désinformation des services de l’Etat sur les chiffres: 114 000 personnes auraient été comptabilisées dans la rue le 17 juillet, et 161 000 le 24 . Seulement la désinformation flagrante attise les colères populaires. Bien-sûr que les chiffres sont tronqués pour minimiser les manifestations, et bien-sûr que les manifestants ne sont pas des radicalisés. Il s’agit uniquement de citoyens qui pour les uns, ne sont pas prêts à se faire injecter un produit pour lequel l’information est opaque et volontairement cachée, dont la pharmacovigilance est au point mort depuis des semaines tant le gouvernement ne tient aucun décompte des effets secondaires, et ne communique d’ailleurs sur rien; et qui pour les autres, refusent la mise à l’écart, la ségrégation et la discrimination envers des Français faisant parti de la société puisque payant des impôts.
La radicalité s’observe chaque jour un peu plus au sein du gouvernement et de son président pour qui l’unique objectif, selon un conseiller, est ouvertement de nous organiser « une vie de merde ».
Les intentions d’Emmanuel Macron sont aux antipodes de celles des Français aspirant simplement à vivre libres et à être maitres de leurs décisions et de leurs choix. La politique du « couteau sous la gorge » ne fonctionnera jamais. Elle est au contraire, la seule responsable de l’incommensurable fracture qui existe désormais entre les Français.
Mais en fait, pour qui gouverne le président ?
Jacline Mouraud, entrepreneur, étincelle des gilets jaunes, candidate à l'élection présidentielle de 2022. Auteur de « Jaune...Et après? » Editions Télémaque